Gouvernement Michel : la violence socio-économique faite aux femmes.
Ce 25 novembre, de nombreux citoyens et citoyennes porteront un ruban blanc. Ce ruban symbolise l’engagement personnel de ne jamais commettre, cautionner ou passer sous silence un acte de violence contre une femme.
Car, aujourd’hui, en Europe, une femme sur 5 est victime de violences physiques.
A l’occasion de cette journée, le Bureau des femmes de la FGTB wallonne dénonce les violences sociales et économiques faites aux femmes par le gouvernement Michel. L’austérité budgétaire dans toutes les matières sociales réduit considérablement leur émancipation financière. Moins autonomes, elles seront moins aptes à se libérer des situations de violence. La dimension sexiste de ce libéralisme débridé transparaît notamment dans les mesures suivantes :
- La réduction de l’AGR (allocation de garantie de revenu) pénalise plus de 40.000 travailleurs à temps partiel dont 80 % sont… des travailleusEs.
- La pension anticipée sera quasi inaccessible pour les femmes. Le gouvernement veut repousser l’âge de départ anticipé à 63 ans moyennant une carrière de 42 ans. Or, la carrière moyenne des femmes est d’environ 35 ans, journées assimilées comprises. La détérioration de l’assimilation des crédits-temps, périodes de chômage et de prépension… va toucher en majorité les femmes, qui verront leur pension, déjà inférieure à celle des hommes, diminuer.
- Les allocations d’insertion, déjà limitées à 3 ans par le gouvernement Di Rupo, ont vu leurs conditions d’accès encore durcies par le gouvernement Michel. Sur plus de 40.000 non admis ou exclus, 2/3 sont des femmes dont la moitié sont des femmes seules avec enfant(s).
- L’employeur devra payer 10% des indemnités Inami aux salariées enceintes écartées. Objectif annoncé? Motiver les employeurs à leur trouver un poste « adapté »… En réalité, cette mesure constitue un recul sans précédent dont les conséquences seront catastrophiques. Certaines travailleuses resteront en fonction au péril de leur santé et de celle de leur enfant. Sur le marché de l’emploi, cette mesure accentuera les discriminations envers les jeunes femmes et les exposera davantage aux contrats précaires.
- L’austérité frappant les services publics condamne les travailleuses à une triple peine. Elle entraîne tout d’abord une réduction du nombre de fonctionnaires dans la Fonction publique, où les femmes sont majoritaires. La diminution des services d’accueil et de soins aux personnes dépendantes amène ensuite les femmes – victimes des stéréotypes de genre – à assurer ce rôle qui ne l’est plus par la collectivité. Enfin, les services publics supprimés sont ceux où les usagers sont majoritairement des usagères.
Face à cette violence, les femmes de la FGTB ne peuvent que se rallier aux choix d’actions fortes et radicales pour arrêter ce gouvernement dans sa grande fabrique de la pauvreté. Elles appellent à mettre en place une dynamique de lutte à la hauteur des attaques subies. C’est dans ce sens qu’elles participeront activement au plan d’action de la FGTB.