La marche des militants de la FGTB dans les rues de Wavre, fief du Premier ministre Charles Michel (MR), s’est déroulée sans incident alors que la police était présente en force tout au long du parcours du cortège. D’après les organisateurs, elle a réuni environ 4.000 personnes.
Si l’ambiance est restée bon enfant dans la manifestation, les discours à l’arrivée ont été plutôt musclés. « Charles, si tu m’entends, fais tes bagages et dégage la route ! », a lancé le président de la FGTB, Robert Vertenueil.
Il a aussi rappelé les positions de la FGTB durant la législature qui s’achève, le rejet de l’accord interprofessionnel et la dénonciation des « choix socialement injustes » du gouvernement fédéral.
Le président de la FGTB a précisé que les revendications principales du syndicat socialistes, une pension minimale à 1.500 euros net, des allocations sociales au-dessus du seuil de pauvreté et un salaire minimal à 14 euros brut de l’heure, ne revenaient pas à demander l’impossible mais juste « une vie décente » pour les travailleurs.
« Il faut que les employeurs redescendent de leur nuage : ça ne doit pas être un luxe de se chauffer, de se soigner, d’avoir un toit au-dessus de la tête », a-t-il affirmé, en souhaitant davantage de justice fiscale.
Thierry Bodson, le secrétaire général de la FGTB, s’est lui aussi adressé à Charles Michel, dénonçant des reculs sociaux de la législature et l’action d’un gouvernement selon lui uniquement à l’écoute des associations patronales.
« À Charles Michel et à ses acolytes, on ne dit pas au revoir mais adieu : foutez le camp, on vous donne votre C4, on vous externalise une fois pour toute ! », a-t-il martelé devant les militants, en appelant à une coalition des partis de gauche après le 26 mai.
Présent dans la manifestation aux côtés d’autres personnalités socialistes, Paul Magnette, porte-parole du PS pour la campagne électorale, ne s’est pas exprimé à la tribune dressée par les syndicalistes dans la ville du Premier ministre.