Le budget de L’INAMI en danger…Ce gouvernement veut achever les malades !
La politique d’austérité du Gouvernement Michel a des répercussions importantes dans les soins de santé, dont les dépenses sont limitées largement en deçà de ce qui est nécessaire pour répondre aux besoins de la population.
Alors que le nombre d’invalides ne cesse d’augmenter (321.573 en 2014, 346.971 en 2015, soit 7,9% de plus), notamment suite au durcissement des conditions d’accès à la prépension et à l’allongement des carrières, le gouvernement s’attaque aux malades et aux travailleurs des secteurs de soins de santé, rendant les soins de santé de moins en moins accessibles !
Des économies sont déjà faites sur le dos des patients …
- Les indemnités de maladie, d’accident de travail ou d’invalidité, comme les autres allocations sociales et les salaires, ont subi un saut d’index. Se soigner devient de plus en plus couteux.
- Le refus d’appliquer le tiers payant ne facilitera pas la situation des personnes souffrant de maladies chroniques.
- La part à payer par le patient (ticket modérateur) chez le spécialiste est fixée à 12 € (au lieu de 8,23 € en moyenne précédemment), sauf pour les patients à faible revenu qui paient désormais 3 € (au lieu de 2,81 € en moyenne).
- Gare à ceux qui perdent leur emploi puis tombent malades ! La Ministre De Block leur impose une double sanction ! Un travailleur qui touche 1300€/mois, qui perd son emploi, puis qui tombe malade 6 mois, ne touchera plus le minimum garanti (1157€ s’il est chef de ménage), mais retombera à 780€/mois. Cela représente une perte de 2265 € en 6 mois ! Une double sanction qui le plongera un peu plus encore dans la précarité !
Le personnel des secteurs des soins de santé subit des attaques incessantes… Et ce n’est pas fini !
- Le salaire de référence pour calculer l’indemnité de maladie sera revu à la baisse. Actuellement, l’indemnité de maladie représente environ 60% du dernier salaire. Ce qui représente déjà une lourde perte de pouvoir d’achat alors qu’il faut se soigner, acheter des médicaments, etc. Dorénavant, ce sera encore plus pénible. Une situation intenable pour les plus fragilisés !
- Le Gouvernement veut « redessiner » les administrations fédérales de soins de santé. Les syndicats sont prêts à en discuter. Mais pas pour précariser à nouveau les travailleurs des secteurs concernés, avec pour conséquence une détérioration de la qualité des soins aux patients.
- Le gouvernement prépare le retour des malades au travail sous peine de sanctions financières s’ils sont jugés récalcitrants ! Alors que souvent, ce sont les employeurs qui ne veulent pas d’eux !
Les politiques d’austérité, particulièrement dans les soins de santé, ont des conséquences terribles sur les travailleurs et sur les citoyens, et cela ne va faire qu’empirer. Pourtant, des alternatives sont possibles, notamment au niveau des marges réalisées par les grands groupes pharmaceutiques et plus largement au travers d’une autre politique, comme souligné notamment dans le nouveau Baromètre socio-économique de la FGTB.