Zone Hainaut-Centre: le projet de règlement de travail va être entièrement revu.
MONS Le premier projet qui avait été soumis aux pompiers avait suscité un vif mécontentement.
Les pompiers de la zone Hainaut-Centre avaient mené plusieurs actions pour se faire entendre, ils ont manifestement été entendus. Le projet de règlement de travail jugé inacceptable par les hommes du feu va en effet être entièrement revu. C’est ce qu’il ressort des discussions menées lundi par les autorités tant avec le personnel qu’avec les syndicats. Mais l’affaire est loin d’être gagnée.
« Beaucoup de pompiers étaient présents ce lundi à la caserne de Mons. Dans un premier temps, j’ai proposé de rassembler tout le monde pour discuter. Je pense qu’il est important d’établir un bon dialogue« , explique Eric Thiébaut, président de la zone de secours. « Nous nous sommes ensuite réunis avec les syndicats. Nous avons décidé de partir d’un nouveau projet de règlement, car celui qui avait été soumis a fait l’objet d’un rejet massif. Nous irons vers une version plus légère. Je me suis engagé à revenir le 8 novembre avec de nouvelles propositions. »
Du côté des syndicats, il y a des points sur lesquels on ne peut pas transiger. « Les congés, la mobilité, les horaires, le temps pour les vestiaires et la formation sont au cœur de nos revendications« , indique Olivier Cornero du SLFP. « Nous avons aussi demandé à ne pas se baser uniquement sur des statistiques, et d’intégrer davantage la dimension humaine. Bien sûr, les besoins du service doivent être pris en compte, mais on ne peut pas considérer les pompiers comme des machines. »
Il est toutefois trop tôt pour juger la réunion constructive, et de nouvelles actions pourraient être menées d’ici le 8 novembre. « Ça fait cinq ans que les pompiers estiment ne pas être entendus« , rappelle Stéphane Rybczak de la FGTB. « Nous allons voir maintenant comment nos propositions seront prises en compte. »
Le défi reste de taille. « Pour régler les problèmes liés aux congés ou à la mobilité entre casernes par exemple, il faut du personnel en suffisance« , souligne Serge De Prez de la CSC. « Or, l’autorité n’a toujours pas réalisé toute une série de plans, dont un plan du personnel. Si bien que pour combler les trous, on demande aux pompiers de suivre des formations en dehors de leurs heures ou d’aller prêter main forte dans d’autres casernes. La bonne nouvelle, c’est que ce règlement de 196 pages est abandonné. Mais nous verrons la suite. Ce qui est sûr, c’est qu’on ne résoudra pas une situation aussi complexe avec des solutions simples et rapides. »